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Je suis devenu prof sans envie, par défaut...


Être indépendant financièrement, avec un salaire fixe, une garantie d’emploi, obtenir plus de vacances que les autres salariés, disposer d’un emploi du temps flexible, différent chaque année, constitue un panel d’atouts importants pour tenter les étudiants, qui, ne l’oublions pas, ont eu le temps, depuis le début de leur scolarité, de se familiariser avec ce rythme de vie, depuis leur entrée à l’école, il y a en moyenne une vingtaine d’années.

 

Devenir enseignant peut constituer une crainte de changer de rythme, pour avoir plus de temps pour soi.

 

Marie-Claire, 46 ans, professeur agrégée d’Allemand et docteur

ès-lettres, enseigne sa discipline depuis 15 ans en lycée, et s’est

visiblement résignée à devenir enseignante :

" Je ne le souhaitais pas au départ, il s’agit d’une reconversion pour raisons économiques, pour avoir la sécurité de l’emploi, et un salaire garanti à la fin du mois. Et puis l’idée répandue que l’on a beaucoup de temps libre dans ce métier".

 

Catherine, 46 ans, professeur certifiée de Mathématiques en

lycée depuis 21 ans, avait atteint un plus haut niveau d’études par

ses diplômes avant d’entrer dans l’enseignement par défaut, au moment où elle nous a contactés pour en sortir :

"J’avais envie de devenir rapidement indépendante de mes parents, après avoir réussi dans la voie qu’ils avaient choisie pour moi : maths sup/maths spé/école d’ingénieur, mais qui ne me plaisait pas".

 

Danielle, 46 ans elle aussi, professeur agrégée d’Anglais depuis 25 ans, confirme ce choix de la facilité, sans se poser de questions à la fin de ses études, elle qui n'en pouvait plus quand elle nous a contactés :

"Mes motivations ont été alimentaires. J’avais de la facilité à trouver des heures de cours pour me lancer dans la vie professionnelle, puis j’ai passé le concours que j’ai obtenu facilement".

 

Corinne, 51 ans, enseignante en Maternelle depuis 16 ans, ressent elle aussi ce profond décalage entre sa formation initiale et le métier qu’elle exerce aujourd’hui, expliquant pourquoi elle nous demandait de l'aider à quitter son métier :

"J’ai un doctorat de sciences. Après 8 ans d’activité dans la recherche scientifique sur les médicaments au sein d’une industrie pharmaceutique et après un licenciement économique, j’ai passé à 35 ans le concours de professeur des écoles".


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