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Devenir professeur en 2023 exige d'anticiper le reste de ta vie


Source: dessin de LASSERPE pour AIDE AUX PROFS - Tous droits réservés - 24.01.2023

 

La réforme des retraites de 2023, c'est la goutte d'eau qui déborde un vase trop plein

 

C'est un rendez-vous régulier imposé aux actifs depuis 30 ans : la réforme des retraites. 

 

En 1993, la Réforme BALLADUR fait passer la durée de cotisations d'un actif de 37,5 à 40 annuités de façon progressive, de 1994 à 2003.

Pour les salariés du privé, la règle de calcul devient la moyenne des 25 meilleures années et plus celle des 10 meilleures années. 

Les pensions sont désormais indexées sur l'inflation et non sur l'augmentation des salaires.

Malgré la dureté globale de ces mesures, c'est passé comme une lettre à la poste, avec une faible mobilisation.

 

En 2003, la Réforme FILLON aligne les salariés du Public et du Privé sur 40 années pour accéder au taux complet de leur pension. 

La durée d'activité doit alors augmenter jusqu'en 2012 pour atteindre 41 ans de cotisations.

C'est là qu'est créé le système de décote et de surcote, très pénalisant, avec une pension qui se réduira de 5% pour toute année manquante, dans les 5 dernières années. Justement les plus fatigantes pour l'actif.

Malgré une mobilisation importante, le gouvernement passera en force.

 

En 2010, la Réforme WOERTH repousse l'âge légal de la retraite à 62 ans et l'âge du taux plein est reculé pour atteindre 67 ans en 2022. Le report de l'âge légal est très critiqué alors, et malgré une forte mobilisation, la réforme est appliquée.

Les professeurs se voient retirer la Cessation Progressive d'Activité (CPA) qui leur permettait les dernières années de travailler 50% tout en étant payés à 80%.

 

Il est curieux de constater que Eric WOERTH qui a porté cette loi, actuellement Questeur de l'Assemblée nationale depuis le 29 juin 2022, parle de la réforme de 2023 comme d'une "réforme juste, qui équilibre les retraites", alors que sa réforme de 2010 était tout, sauf juste.

 

En 2014, la Réforme TOURAINE accélère l'allongement de la durée de cotisation pour espérer une retraite à taux plein. Elle est rehaussée d'un trimestre tous les 3 ans de 2020 à 2035 pour atteindre 172 trimestres (43 ans) pour les générations 1973 et suivantes.

Est créé un compte pénibilité pour ceux exerçant des métiers difficiles, sachant qu'il est très facile de réduire la liste des métiers difficiles pour éviter que trop d'actifs en fassent partie.

Malgré une forte opposition, la réforme est quand même adoptée au Parlement.

 

En 2023, la Réforme des retraites revient !

 

Il est aisé de s'apercevoir que chaque réforme précédente annonçait la date de la prochaine. La crise du Covid19 a sauvé les actifs d'une réforme totale du système en 2019-2020 au moment où le gouvernement disposait d'une majorité absolue. C'est l'un des rares aspects positifs de cette crise sanitaire dans la mémoire collective. D'avoir évité ce système à points qui aurait été très défavorable, avec le gel possible du point pendant de longues années.

 

La réforme de 2023 propose de repousser l'âge légal à 64 ans, avec l'allongement d'un trimestre par an à partir du 1er septembre 2023.

 

Pour tous les actifs et notamment ceux qui exercent des métiers difficiles, qu'il s'agisse des routiers, des ouvriers des usines chimiques, sidérurgiques, du bâtiment, mais aussi des aides-soignants et infirmiers, des pompiers, des policiers, des militaires du rang, des manutentionnaires, de tous les agents dont les conditions de travail et de salaire les relèguent dans les basses couches sociales avec pour seule perspective de petites retraites, cette réforme de plus, c'est le "coup de bambou".

 

Professeur n'a jamais bénéficié d'un régime spécial. Il est d'ores et déjà aisé de deviner que ceux qui, en se mobilisant massivement, comme les actifs des professions du raffinage, de l'alimentation en gaz et électricité, de l'aéronautique (pilotes et contrôleurs aériens), des cheminots, et de toutes ces professions capables rapidement de bloquer les voies de communications du pays, finiront par obtenir ce qu'ils souhaitent: ne pas être concernés par la réforme, ou a minima, avec conservation de leurs régimes spéciaux. Et une fois leurs concessions obtenues, les professeurs n'auront aucun poids, car ils n'en ont jamais eu. ce qui explique que toutes les politiques publiques les aient délaissés, leur offrant juste des miettes, tout en parlant à chaque fois de "revalorisation historique". 

 

Le professeur, lui, n'a pas ce moyen là: lorsqu'il se mobilise dans la rue, même massivement à l'appel de ses syndicats, ça dérange juste les parents qui ne savent pas comment faire garder leurs enfants, et toute réforme des retraites s'est appliquée à eux de plein fouet.

 

Une fois que les professions affectées par une pénibilité physique réelle, auront été satisfaites dans leur revendications, qui s'attardera sur la pénibilité physique des professeurs ?

 

PERSONNE.

 

La pénibilité physique des professeurs en fin de carrière fait sourire, puisque les professeurs passent dans l'opinion publique pour avoir beaucoup de temps, et vivre la moitié du temps cette forme de télétravail dont bénéficient maintenant une bonne partie des actifs, cadres notamment.

 

Avec 14 à 16 semaines de congés, les professeurs ont toujours été une profession intellectuelle ou l'espérance de vie en retraite était longue. Et même avec la perspective de devoir travailler jusqu'à 64 ans, la pénibilité de leur métier tient en peu de choses, et semble inaudible dans l'opinion publique et pour le Gouvernement, qui a toujours traîné par ailleurs à les augmenter depuis 30 ans, puisqu'ils n'ont aucun poids, et que leurs grèves ne dérangent quasiment personne (sauf les parents).

 

 

Devenir professeur en 2023, c'est anticiper !

 

Tout montre dans cette succession de réformes que l'obsession des politiques qui se succèdent au pouvoir, c'est de faire des économies sur la masse des actifs sans toucher à leurs acquis (rémunération de leurs mandats, régime spécial de retraites des parlementaires et des ministres, budgets dont ils peuvent disposer pour leurs réformes en tous genres, même inutiles).

 

La pénibilité du métier de professeur, en quoi consiste-t-elle et quand se produit-elle ?

 

Dans le 1er degré, ceux qui étaient instituteurs pouvaient partir à 55 ans, mais la réforme de leur statut vers Professeur des Ecoles s'est assortie d'un allongement de leur carrière, portant cet âge à 62 ans aujourd'hui, 7 ans de plus.

 

 

Les professeurs des écoles nous parlent de ce type de pénibilités:

- le bruit que font les enfants, et l'énergie indispensable pour les faire écouter

- se pencher "vers les petites tables, les petits élèves, les petites chaises", plus de 50 fois par jour, pour lacer un soulier, remettre un manteau, etc, use les professeurs des écoles très rapidement.

- la pression psychologique occasionnée par ces parents d'élèves toujours à l'affût de la moindre erreur des professeurs des écoles ou de leur direction, toujours présents 30 mn avant l'ouverture de l'école pour déposer leurs enfants, et 30 mn avant la sortie de l'école pour venir les chercher, et toujours présents pour commenter, critiquer, proposer... les professeurs des écoles doivent faire preuve de solides capacités d'écoute pour ne pas terminer en burn-out

- les préparations de cours, les corrections des cahiers, la conception d'animations pédagogiques, exigent beaucoup de temps, et les ministres qui se succèdent leur imposent des tâches supplémentaires: évaluations, réformes des programmes, de l'organisation, inclusion des enfants "dys", inclusion d'enfants hyperactifs, autistes, en classe entière, sans leur donner suffisamment de moyens de fonctionnement, et, lorsque ces moyens arrivent, sans payer les ATSEM à la hauteur de leur investissement important.

- l'inspection est source de tensions: maux de ventre, maux de tête, vomissements, peur de l'inspecteur, peur de retourner en classe tellement ses remarques furent cassantes, humiliantes, jamais satisfaits des préparations de cours réalisées.

 

Car c'est une constante dans la vie d'un professeur: l'inspecteur aura toujours des remarques à faire. Le professeur ne sera jamais totalement compétent d'un inspecteur à l'autre. Quel que soit son âge, son expérience, l'inspecteur aura toujours des critiques à formuler, sur les contenus enseignés, sur la méthode employée. 

 

C'est ce qui explique en partie les démissions précoces de jeunes professeurs qui n'ont pas supporté à Bac+5 d'être aussi maltraités psychologiquement. Là où tous attendent de l'accompagnement bienveillants, ils ont face à eux des inspecteurs rarement diplômés plus de Bac+3 (car ils sont devenus IEN avant la réforme du Master2 pour leur grand majorité), qui leur font des remarques en les infantilisant. 

 

Les motifs de démission ou de rupture conventionnelle, à la base, c'est une volonté de quitter un système de management qui n'est plus du tout adapté à des personnes qui ont obtenu Bac+5 et parfois beaucoup plus. 

 

L'Education nationale n'a jamais réformé son système de management, jamais remis en cause son système d'inspection, sauf en renommant les inspections "rendez-vous de carrière", et en en réduisant la portée financière dans l'avancement des échelons des professeurs.

 

Depuis la réforme 2016 des PPCR (Parcours Professionnels, carrières et Rémunérations), c'est juste aux 6e et 8e échelons que le professeur brillant, méritant, peut espérer gagner 1 an d'ancienneté seulement pour parvenir un peu plus vite à ses échelons 7 et 9. Puis ce sera une longue stagnation avant d'espérer atteindre la hors-classe, et pour 10% du corps, la classe exceptionnelle (que la majorité des professeurs des écoles n'atteindra pas.

 

En 43 ans de carrière, le salaire brut d'un professeur des écoles aura à peine doublé. Les PPCR furent la collectivisation de la carrière des enseignants. Un lissage des carrières sur 26 ans au lieu de 20 ans au minimum auparavant. Il n'y a pas de mérite possible dans ce système, et les meilleurs professeurs ont quasiment le même revenu que ceux qui ne fichent rien ("qui veut voyager loin, ménage sa monture" se disent ceux-là).

 

Les professeurs de collège témoignent d'autres difficultés.

 

Ils sont nettement moins concernés par les problèmes musculo-squelettiques.

Leur fatigue provient, en-dehors de toutes les maladies du hasard qui peuvent les affecter, du bruit et de l'énergie des élèves à canaliser.

 

La période de l'adolescence, pour un adulte de plus de 50 ans, devient épuisante.

Une classe de 25 à 30 élèves, car les classes chargées sont fréquentes, malgré l'illusion d'effectifs bien moindres donnés dans les statistiques de l'Education nationale, est épuisante en fin de carrière.

 

Rien n'est prévu dans la carrière d'un professeur pour réduire cet épuisement psychologique.

 

Les professeurs signalent que les acouphènes liés au bruit leur rendent la vie pénible. Les femmes s'en plaignent plus que les hommes.

 

Les parents d'élèves exigeants et agressifs demeurent un problème dans les collèges, car la parole de l'enseignant est très vite déformée par la perception des parents, enclins à surprotéger leurs enfants mineurs. Les professeurs depuis Ségolène ROYAL en 1999 ne peuvent plus donner de "zéros" ni de punitions aux élèves, et leur reste pour se faire respecter, que le règlement intérieur lorsqu'il est bien appliqué par une solide équipe de CPE et de personnels de direction, lorsque les professeurs ont cette chance.

 

Les professeurs de collège sont encore en "bon état" à 55 ans, mais passé 60 ans, attendent avec impatience leur retraite. Atteindre 62 ans est difficile. Et ceux qui ont obtenu leur concours tardivement dans leur jeunesse adulte, après 2 à 4 essais lorsque les concours étaient très sélectifs, n'ont pas le courage d'aller jusqu'à 65 à 67 ans pour obtenir leur taux plein. Ils partent en amputant leur retraite des 5 meilleures et dernières années.

 

Les professeurs de lycée ont affaire à des adultes, et semblent mieux protégés que les professeurs des collèges et des écoles

 

Nous avons eu très peu de cas de souffrances au travail émanant des professeurs de lycée depuis 16 ans qui soient directement liés aux élèves, au mobilier, à l'agencement des lycées.

 

Ceux-là s'adapteront plus facilement que les autres au recul de l'âge légal, même si leurs dernières années leur paraîtront plus difficiles que les premières.

 

Anticiper, oui, mais comment ?

 

AIDE AUX PROFS le répète depuis quelques années: professeur n'est pas le métier le plus beau du monde. Il fait peut-être partie des plus beaux métiers psychologiquement par sa dimension d'éducation, d'éveil, d'utilité sociale, de contact avec des jeunes générations, mais il existe bon nombre de très beaux métiers, et c'est un mensonge permanent que de communiquer pour attirer des étudiants, que de répéter "le plus beau métier du monde", alors que ce métier paie mal au début, après 10 ans, après 20 ans, après 30 ans, et prépare à des retraites précaires pour ceux qui auront eu une carrière faite de temps partiels, de mi-temps, de congés parentaux, comme c'est le cas de la majorité des professeurs, puisque majorité féminine.

 

Il est préférable, avec une carrière allongée à 43 ans, et même si elle demeurait de 42 ans, la différence est infime, de percevoir le métier de professeur comme une étape de courte ou moyenne durée.

 

L'expérience et les statistiques le prouvent: après 50 ans, les salariés du public comme du privé ont du mal à convaincre n'importe quel recruteur de les employer: ils coûtent cher, sont plus exigeants, plus critiques aussi, et chaque structure leur préfère systématiquement (sauf pour les postes de dirigeants et dirigeants adjoints) des jeunes, moins bien payés, plus malléables psychologiquement.

 

Aussi le métier de professeur devrait-il être exercé préférentiellement entre 20 et 45 ans, en contrat de courte à moyenne durée, renouvelable selon les envies de la personne, avec pour ceux qui le souhaitent vraiment, des concours, en ayant bien compris que le système ne risquera pas de les laisser repartir de sitôt.

 

Les "nécessités de service" sont en effet très mal vécues par les professeurs titulaires.

 

Le système de management peut les empêcher:

- d'obtenir un temps partiel ou un mi-temps, réservés en priorité aux mères d'enfants de moins de 3 ans,

- d'obtenir un départ en détachement dans un établissement public de l'Etat ou dans une association complémentaire de l'Etat, même s'ils y sont recrutés,

- d'obtenir une disponibilité pour convenances personnelles pour continuer leur formation, créer leur entreprise, etc,

- d'obtenir leur démission ou leur rupture conventionnelle.

 

Le professeur du 21e siècle n'est pas aussi libre que le salarié du privé dans ses projets de mobilité.

 

Sa mobilité géographique lui est imposée par un système de mutation avec barème complexe qui tient plus compte de la composition de son foyer et de sa santé, que des compétences et de son expérience. rares sont les postes à profil qui lui permettront une mobilité liée à ses compétences. En 2022, moins de 10% des professeurs qui l'avaient souhaité, ont obtenu leur mutation: le système s'est grippé, et il est devenu classique d'être bloqué plus de 15 ans en région parisienne, où le coût de la vie est devenu exorbitant pour un salaire de professeur.

 

La plaie, dans ce métier, c'est la manière dont le management depuis 1881 soumet les professeurs: ce management refuse l'idée que le professeur puisse réaliser sa mobilité en cours d'année scolaire pour être recruté là où il a envie d'évoluer.

 

Ce que le management sait faire pour les professeurs en difficulté de santé, remplacées dans les 2 à 4 semaines, il ne sait pas le faire pour les professeurs en bonne santé, qui voudraient juste comme tout salarié du secteur privé, avoir la possibilité de changer d'emploi en déposant un préavis de 2 à 3 mois.

 

Que concluons-nous de nos 17 ans d'existence ?

 

Ils ont été plus de 20.000 professeurs de toute la métropole et des Dom-Tom à nous contacter, du 1er degré, du 2nd degré et parfois du Supérieur, de toutes disciplines, de tous niveaux de formation (jusqu'à Bac+10, et très souvent des Bac+5 de type Science Po, Su de Co, Pharmacie, Master2 divers, Master2 d'enseignement), à nous contacter pour changer de voie.

 

Nous avons vu très peu d'évolution durant ces 17 ans sauf entre 2019 et 2022 avec la GRH de proximité où le haut management a réduit la pression psychologique et les injonctions envers les professeurs, uniquement parce que la pénurie de professeurs lui rendait difficile sa tâche de gestion du système. Uniquement parce que, sans professeurs, les rémunérations importantes des administratifs, des directeurs, des inspecteurs, ne se justifient plus.

 

Sans professeurs, le système volerait en éclats. La GRH de proximité est juste une politique opportuniste. Juste par manque de professeurs, qu'il est toujours difficile d'augmenter uniformément.

 

La perte de pouvoir d'achat est de 33,5% depuis 30 ans. Et l'inflation 2023 pourrait porter cette perte à 40 fin 2023 si les professeurs ne sont pas augmentés de manière conséquente par leur Ministre à la rentrée 2023. 

 

La bienveillance affiché par les hauts fonctionnaires qui pilotent ce système ne s'explique que par le manque de professeurs. Lorsque l'attractivité reviendra, le comportement harcelant et humiliant des inspecteurs qui s'y complaisaient, reviendra au galop, c'est inévitable, car il est l'essence même de leur formation: se faire obéir des professeurs, leur imposer sans donner leur avis, en toute loyauté, toute réforme, même si certaines sont à l'opposé des précédentes.

 

Pour vivre bien le métier de professeur, s'y sentir libre, dans une Nation qui retrouve le plein emploi à la faveur des départs massifs en retraite, appelés à durer au moins jusqu'en 2050, nous considérons qu'il est préférable, pour sa santé physique, psychologique, pour conserver sa liberté d'évolution professionnelle tout au long de l'année, et géographiquement, de l'exercer comme professeur contractuel.

 

Exercer comme professeur contractuel permet de rester libre d'exercer une activité en parallèle, en étant bien moins contraint que les professeurs titulaires qui doivent se plier au Code général des Fonctionnaires applicable depuis le 1er mars 2022 et qui réduit considérablement leurs possibilités réelles de réaliser un cumul d'activité pour tenter de gagner plus.

 

Les primes des professeurs sont les plus basses de tous les cadres A des trois fonctions publiques. Leurs grilles indiciaires sont juste un trompe-l'oeil les mettant au même niveau que celles des Attachés d'administration. En fait, un Attaché d'administration avec une Licence 3 et l'obtention du concours des IRA avec ses primes gagnera en milieu de carrière 2 à 4 fois plus qu'un professeur, grâce au fixe et au variable du système de primes RIFSSEP de l'Etat.

 

- Idéalement, mieux vaut être professeur de 20 à 45 ans au plus pour l'étudiant qui en aura fait son objectif de fin d'études. En commençant à anticiper sa reconversion entre 40 et 45 ans, milieu d'une carrière, pour avoir suffisamment l'énergie de réaliser une seconde carrière ailleurs.

 

Sinon, la fin de carrière sera marquée sous le sceau de la pénibilité, avec 43 annuités à réaliser, un âge légal repoussé à 64 ans, et un ancien Premier Ministre, qui, s'il devenait Président de la République, n'aurait aucun difficulté à proposer une énième réforme  plus ambitieuse encore, pour le porter à 67 ans. 

 

Ce sera la prochaine réforme des retraites en 2028-2030, si celle de 2023 est votée.

 

- Pour un salarié du privé, le métier de professeur peut représenter, de ses 50 à 64 ans, l'environnement où il sera toujours accueilli à bras ouverts, tellement le système manque de professeurs. Il lui suffira de se présenter aux job dating académiques en vue de chaque rentrée scolaire pour trouver du travail, en parallèle de sa recherche d'emploi, pour ne pas rester sans salaire.

 


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