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Professeur en France, comment aller enseigner en Suisse ? AIDE AUX PROFS vous explique tout !


AIDE AUX PROFS a enquêté depuis plusieurs mois pour connaître en détail les modalités d’enseignement en Suisse pour un professeur qui a réalisé ses études en France et en a assez d’être sous-payé en regard de ses compétences et du niveau de diplômes et de concours qui ont été exigés de lui/elle.

 

Alors quitte à investir du temps, des compétences, autant que la rémunération soit en rapport, et permette des perspectives de carrière et de rémunération réelles, que d’avoir par la voie syndicale à quémander trois euros six centimes une fois tous les 5 ans en y perdant des journées de salaire par des grèves interminables.

 

Vous voulez connaître les modalités pour aller gagner 2 à 3 fois plus par mois en devenant professeur en Suisse ? C’est sur AIDE AUX PROFS que ça se passe, et nulle part ailleurs. 

 

D’abord, revenons sur une constante macabre : en France, le développement personnel des candidats à l’enseignement n’intéresse personne. Le système s’occupera d’eux seulement une fois qu’ils seront en difficulté psychologique ou physique, du fait ou non de leurs conditions de travail. Il sera considéré que le % des burn-out et dépressions est si faible chaque année en regard de la masse gérée, que c’est un problème mineur.

 

C’est pourquoi AIDE AUX PROFS a créé il y a deux ans le portail « DEVENIR PROF », un portail d’informations atypiques, pour que chaque candidat au métier de professeur veille en priorité à son développement personnel

- Conseils en gestion du stress

- Méthodes en gestion de son autorité en classe

- Présentation de pédagogues passionnés en 1er degré et 2nd degré

- Pistes de développement personnel

- Questionnaire gratuit d’auto-détermination vers le métier de professeur en 15 étapes.

 

Pourquoi informons-nous en amont, avant d’exercer ce métier ?

 

Chaque année AIDE AUX PROFS est contactée par des professeurs véritablement démolis par un système de management qui les maltraite personnellement, et chaque année montre bien que la priorité est de recruter le plus possible à tour de bras, mais que la santé des personnels importe peu. La preuve en est que le nombre de médecins du travail, déjà très chiche avec 85 médecins en 2017, a baissé pendant la crise sanitaire pour revenir à 82 à la veille de 2022 (information fournie dans une dépêche AEF). 

 

Commençons par le témoignage de Laure, professeur formée en France,

devenue professeur en Suisse

 

Vous êtes devenue PE dans l'Education nationale après avoir réalisé une formation à l'IUFM de Créteil. Pourquoi avoir choisi ce métier, et avez-vous été satisfaite de la formation initiale ?

 

Depuis l’adolescence, mon souhait était d’être enseignante.

La formation dans l’académie de Créteil a été très enrichissante et m’a préparée, à mon sens, de la meilleure des façons, en me permettant de faire face à un grand nombre de situations.

 

Pendant 5 ans vous enseignez en France. Quel bilan faites-vous de cette expérience, au niveau pédagogique et au niveau des relations que vous avez pu avoir avec l'inspection, votre direction et administration ?

 

Si j’aime repenser à mes premières années d’enseignement, c’est grâce aux conseillers pédagogiques qui m’ont suivie, ainsi qu’à mes collègues.

Les premiers ont été d’un professionnalisme à toutes épreuves. Je leur dois beaucoup. Une observation fine de mes pratiques, pour le moins tâtonnantes, une posture positive, un feedback constructif, un étayage personnalisé qui partait de mon contenu.

 

J’ai fait partie de la vague d’enseignants qui a peu eu de cours à l’IUFM. Nous avons obtenu le concours en juillet, pour être ensuite « lâchés » en classe, en septembre pour le premier groupe, et en octobre pour le deuxième, auquel j’appartenais. Le découpage était 80% en classe en responsabilité et 20% en formation à l’IUFM.

 

Ce qui était difficile et peu intéressant d’un point de vue pédagogique, c’était que pendant les périodes de formation en IUFM, nous nous remplacions mutuellement en classe entre enseignants stagiaires. C’est ainsi qu’en octobre, ma première classe en Seine Saint Denis fut celle d’un enseignant du groupe A démissionnaire.

 

Lors d’un match de handball à l’IUFM, je me blesse. Je me retrouve immobilisée quelques semaines. Quelle chance ! Mon « planning de prise de classe » ayant été chamboulé, me voilà remplaçante d’un enseignant chevronné ! Se mettre dans les chaussons d’un collègue expert, ayant des pratiques claires, ritualisées et motivantes pour les élèves m’a permis de faire évoluer ma pratique rapidement, du moins en théorie.

 

En cinq ans, j’ai navigué dans huit écoles. Les différentes directions n’ont pas été facilitatrices, excepté ma première directrice, à Saint Denis.

 

C’est à mes différents collègues que je dois, en grande partie, ma posture professionnelle. Partage de pratiques, dons de supports, oreille attentive, conseils avisés, répartie humoristique. Un grand merci à mes premiers collègues !

 

En 2015 vous devenez enseignante contractuelle en Suisse. Comment avez-vous réussi ce changement ? Quelles en sont les étapes précisément ?

 

Votre tournure de phrase me fait sourire. Dans la vie, tout est affaire de relations humaines… J’ai rencontré l’homme avec lequel j’ai à présent fondé une famille. Il a été muté à Genève et m’a lancé un « tu viens, il y a des écoles aussi là-bas ».

 

Depuis 5 ans vous avez obtenu un CDI. Quelles sont les étapes précisément pour décrocher ce poste définitif ?

 

J’ai commencé par obtenir une équivalence de diplôme. 

Ce n’est qu’une formalité, un épais dossier à remplir et à nourrir de différents documents. 

 

J’ai ensuite démarché les écoles en envoyant des cv, sans succès. J’ai travaillé pendant une année en tant qu’assistante éducatrice en crèche. Comme l’école commence plus tard en Suisse (il n’y a que deux années de maternelle), j’avais le groupe des 2-4 ans et j’y faisais plus ou moins mon travail d’enseignante de maternelle. Cette année a été incroyable et j’ai beaucoup appris au contact de mes collègues, ainsi que de la directrice. De vraies spécialistes de la petite enfance, très impliquées et pertinentes dans leur approche.

 

Parallèlement à cela, j’essuyais un refus de la CDIP, équivalent de l’Education nationale, car je ne parle pas l’allemand. À Genève, peu de personnes parle l’allemand, mais la confédération helvétique a la volonté d’unifier ses 26 cantons sur plusieurs plans, dont celui de l’éducation. Aussi, l’enseignement de l’allemand, seconde langue nationale, est obligatoire dès la 5P (le ce2 pour nous).

 

Je parviens tout de même à intégrer le service des remplaçants. Quelques journées, semaines puis deux longs remplacements de presque 5 mois chacun. 

 

Ces expériences ont été très riches sur le plan pédagogique.

Deux lettres de recommandation m’ouvrent ensuite les portes de deux écoles privées genevoises.

 

Quelles différences et éléments communs entre le métier de professeur en France, et en Suisse, au niveau du 1er et du 2nd degré, pouvez-vous nous les expliquer ?

 

Je suis enseignante au primaire. Fondamentalement, une classe est une classe. Les différences d’un pays à l’autre sont, de mon point de vue, minimes.

Alors oui, l’enseignement de l’écriture est différent, la cursive Suisse implique une gestuelle spécifique, plus coûteuse en temps et en énergie, et a un rendu visuel différent de la française. En géographie, le relief et les cantons suisses priment bien entendu. En mathématiques, les supports du DIP sont davantage axés sur le développement des compétences de recherches par tâtonnements et de logique. En Histoire, les scénarios pédagogiques proposés par le PER (le Plan d’Étude Romand) sont universitaires et complexes en termes d’appropriation, en comparaison d’un manuel français, mais d’une pertinence rare.

 

Que conseilleriez-vous à un professeur qui souhaite devenir professeur en Suisse ? Toutes les disciplines sont-elles en manque de professeurs ? Les professeurs français ont-ils toutes leurs chances ou sont-ils mal perçus par les Suisses ?

 

Je lui conseillerais d’envoyer des candidatures spontanées dans les écoles privées. Si c’est l’enseignement public qui est visé, il faut être résident suisse et avoir un niveau B2 en Anglais et en Allemand.

J’ai enseigné une année scolaire en école publique. Effectivement, je me souviens avoir ressenti un léger à priori froid de la part de mes collègues suisses. En quelques semaines seulement, des relations de confiance et d’échange se sont instaurées.

 

Pensez-vous un jour revenir en France enseigner, ou cette évolution a-t-elle un caractère définitif, et pourquoi ?

 

Je pense que tout est possible. Que ce soit en Suisse ou en France, j’aime enseigner. Qui sait si le vent nous ramènera un jour en France ?

 

Vous souhaitez vous aussi devenir professeur en Suisse et être 2 à 3 fois mieux payé(e) ?

 

Le statut de professeur fonctionnaire a été supprimé en Suisse. C’est toutefois le pays où les salaires des professeurs sont les plus élevés de toute l’Europe (avec le Luxembourg), et l’enseignement est organisé par Cantons.

Voilà la situation de l’enseignement en Suisse en Juin 2020 : un corps enseignant vieillissant. Les besoins en professeurs deviennent aussi importants qu’en France : faites jouer la concurrence !

 

L’organisme fédéral, la C.D.I.P, est le seul à être habilité à reconnaître les diplômes étrangers pour en connaître l’équivalence avec les diplômes Suisses acquis par les étudiants au sein de la Haute Ecole Pédagogique (H.E.P). Dans la HEP il y a différentes nationalités de professeurs, donc les possibilités d’enseignement sont réelles. Dans le Canton de Valais par exemple, on trouve des professeurs Belges, des Québécois, des Français, etc. Les différents diplômes disciplinaires sont à peu près l’équivalent d’un Master2 en France. L’attestation que délivre la CDIP permettra ensuite de postuler dans tous les cantons. 

 

Fédéralisme oblige, il y a bien 26 systèmes scolaires en Suisse… Chaque canton est autonome dans la gestion de son système et de ses engagements, et utilise des procédures différentes. Si on se limite aux cantons francophones ou bilingues, cela se réduit à 7 cantons (Genève, Vaud, Neuchâtel, Jura, Fribourg, Valais et Berne). Généralement, l’autorité politique et administrative s’appelle « Département de l’Instruction Publique ». Il y a 6 institutions de formation en Suisse romande, qui donnent des renseignements plus précis (Université de Genève, HEP du canton de Vaud, HEP et Université du canton de Fribourg, HEP du canton du Valais, HEP BEJUNE (Berne-Jura-Neuchâtel)

 

 

La première étape essentielle est d’obtenir l’attestation de la C.D.I.P pour être autorisé à candidater vers les établissements scolaires Suisses

 

1. Constituer un dossier très complet avec :

- La preuve d’un nombre d’heures d’enseignement réalisé depuis le début de sa carrière et dans différents niveaux. Obtenir une attestation de chacun de ses chefs d’établissement, ou fournir la copie de ses VS annuels.

- Obtenir si possible de son IEN ou de son IA-IPR une attestation indiquant les niveaux d’enseignement d’intervention (document difficile à obtenir)

- Joindre ses différents emplois du temps successifs

- Joindre la copie des diplômes, certifiée conforme par un notaire en France

- Joindre les attestations de réussite et de titularisation dans sa ou ses disciplines

=> Le dossier doit être constitué et déposé en août d’une année N.

=>     Pour tout savoir sur les diplômes reconnus par la C.D.I.P (cliquez en haut à droite pour traduire en Français si vous ne comprenez pas l'allemand).

 

 

2. Aller sur le site internet de la Commission Suisse d’Equivalence des Diplômes, la C.D.I.P

- Compléter le formulaire en ligne de candidature qui est en Français.

- Payer la somme de 800,00 Francs Suisses  (CHF) si vous venez d'un Etat de l'UE, et 1.000,00CHF si vous venez d'un pays tiers.

- Déposer tous vos documents scannés

- Envoyer la preuve du paiement scanné, par mel. 

- C’est lorsque la preuve u paiement parvient à la CDIP que commence l’étude du dossier du candidat. L’examen est très précis et la CDIP peut demander progressivement par mel et par téléphone des documents complémentaires, et il est très important de rester diplomate, patient, à l’écoute. Cela fait partie du test du candidat, de sa motivation et de ses savoir-être. 

- La CDIP peut très bien demander des exemples écrits (fichiers Word) de préparation de cours dans les matières enseignées.

 

3. L’étude du dossier prend 7 à 8 mois : un dossier doit être impérativement déposé en Août/Septembre pour obtenir une réponse en Mars/Avril de l’année suivante.

 

- La CDIP vérifie toutes les pièces fournies. Les seuls liens avec eux sont par mel et par téléphone. La CDIP doit s’assurer que le candidat a déjà enseigné assez, le plus grand nombre d’heures possibles étant souhaitable. 

- Les exigences pour enseigner varient selon le degré d’enseignement : 

• Primaire (années 1-8) : bac+ 3 ans d’études pédagogiques dans une Haute école pédagogique (HEP) ; 

• Secondaire 1 (années 9-11) : Bac +3 avec 120 crédits ECTS dans la branche enseignée, + 2 années de formation pédagogique dans une HEP ; 

• Secondaire 2 (appelé gymnase, correspondant à votre lycée), Bac + 5 suivi d’une année en HEP.

• Il existe un plan d’étude romand (canton de Vaud), valable pour tous les cantons francophones, disponible à l’adresse : https://www.plandetudes.ch

 

- Quand l’étude du dossier est terminée, la CDIP transmet le dossier à la Commission d’Equivalence des Diplômes, qui a 4 mois maximum pour statuer sur la qualité de la candidature

 

4. Le candidat obtient sa réponse en MARS de l’année suivant celle de sa demande :

- Si la candidature est acceptée, on reçoit un document qui le prouve : la précieuse attestation de la CDIP

- Le candidat enverra ensuite son dossier à l’Office Cantonal avec l’attestation CDIP (la copie seulement) qui transmettra la candidature aux différents directeurs des établissements scolaires du Canton.

 

Ensuite, commence la recherche d’un poste. Le candidat a alors le droit de postuler sur les postes à pourvoir avec CV, Lettre de Motivation + Attestation de la CDIP. Commençons par l’enseignement Public.

 

- Il/elle envoie sa candidature par Internet ou par la Poste, pour chaque établissement scolaire qui propose un poste, ou pour une candidature spontanée.

- Les postes sont publiés à partir du Printemps en vue de la rentrée scolaire suivante.

- Attention ; dans 90% des cas le poste publié est déjà profilé pour une personne connue du Directeur de l’établissement, donc les chances sont minces.

- Les disciplines où les chances sont plus importantes de trouver un poste sont les Mathématiques, la Physique, l’Allemand. A l’opposé il y a trop de professeurs d’Histoire, de Géographie (les deux disciplines sont séparées en Suisse), ou de Philosophie.

- Il est important de prouver montrer aussi des lettres de recommandation de ses anciens chefs d’établissement, qui soient convaincantes. L’établissement où se situe la candidature peut souhaiter vérifier et appeler chacun des anciens chefs d’établissement.

- Enfin, il est préférable de donner une adresse de réponse en Suisse pour disposer des meilleures chances d’obtenir une réponse. C’est un élément supplémentaire de motivation : résider dans le pays, pour éviter les problèmes que posent le nombre croissant de travailleurs transfrontaliers. 

 

Pour le recrutement, le candidat est positionné en fonction de ses diplômes sur une échelle de 1 à 13 (soit 8.000,00 CHF à 12.000,00 CHF/mois brut), et le salarié dépendra du niveau d’enseignement. Son contrat sera de type Contrat à Durée Indéterminée. Les recrutements sont faits, pour ce qui concerne les contacts, au niveau des établissements, et avalisés le cas échéant par le Département de l’Instruction Publique.

 

Si le candidat est embauché, il obtient alors son permis de travail auprès de l’Office Cantonal, quasi immédiatement.

Tous les cantons Suisses fonctionnent pareillement sauf celui de Genève. Là-bas, le Bureau s’appelle « Bureau Population » et « Bureau de Chômage ». Pour pouvoir être recruté à Genève comme professeur, aucun Suisse ne doit avoir postulé, ce qui est rare. Il est donc préférable de postuler vers des cantons comme ceux de Vaud ou Berne où les chances sont meilleures. L’ancienneté comptera progressivement pour être renouvelé d’année en année, mais il n’y a pas d’évaluation annuelle puisque toutes les précautions ont été prises en amont via la précieuse attestation de la CDIP.

 

Comment fonctionne l’enseignement dans les Cantons ?

 

Après 10 ans de travail et de résidence en Suisse, le professeur peut demander la nationalité Suisse.  Les conditions d’emploi sont en général de 22 périodes de 45 mn d’enseignement par semaine. Les congés scolaires sont moins nombreux qu’en France. A Genève, le professeur perçoit un 13e mois de rémunération.

 

Pour devenir professeur dans l’enseignement Privé Suisse, la démarche est similaire, avec quelques différences toutefois.

 

Le système est différent de l’Enseignement Public.

Le statut est moins protecteur. Les salaires demeurent supérieurs à ceux que propose la France, mais ils sont inférieurs à ceux du Public. Et 50% des cours doivent être réalisés en anglais.

 

1. Soit le candidat réalisera ses candidatures vers les lycées privés directement, soit à partir des annonces de postes qu’il identifie sur le web. Il enverra son CV, sa Lettre de Motivation, la copie de ses diplômes et la copie des lettres de recommandation qu’il peut présenter pour attester de la qualité de ses compétences. Pourra ensuite avoir lieu l’entretien dit de recrutement, si son profil intéresse l’établissement.

 

2. Les établissements scolaires privés Suisses fonctionnent comme des entreprises. Attention aux libellés pour postuler vers le bon niveau souhaité. Dans le Canton de Genève, Le Collège est nommé « cycle d’organisation » et le Lycée est nommé « Collège ». Dans le canton de Vaud, le Collège est nommé « cycle d’organisation » et le Lycée est nommé « Gymnasium ». L’enseignement Technique et Professionnel y est plus répandu qu’en France.

 

3. Il est important que le candidat ait un profil « diersifié » : qu’il ait réalisé de nombreux projets pédagogiques dans ses précédents établissements, qu’il possède la certification C2i, qu’il possède la certification DNL pour enseigner en anglais, qu’il possède l’attestation de la CDIP, toujours très appréciée, qu’il possède le C.A.F.A (Certification d’Aptitude aux fonctions de Formateur Académique) très apprécié lui aussi.

 

4. Une fois recruté, le Chef d’établissement peut venir assister aux cours qu’il dispense, s’il le souhaite, et sans que le professeur puisse s’y opposer.

 

BILAN : Seuls les « supers profils » ont leurs chances dans ces conditions exigeantes de candidatures. Le jeu en vaut la chandelle avec des salaires bien supérieurs à ceux que propose la France. A noter qu’en Suisse, la pédagogie de classe inversée fonctionne bien. Cette compétence est appréciée.

 

Pour en savoir plus :

Pourquoi un salaire de 3.270,00 €/mois en Suisse n’est pas si élevé 

 

Le système éducatif en Suisse

 

L’enseignement numérique en Suisse

 

L’Institut National de Recherche Pédagogique en Suisse (celui en France a été supprimé)

 

En savoir plus sur l’enseignement dans les Cantons de Suisse Romande et de Tessin

 

Si vous avez apprécié tous ces éléments d'information sur les passerelles possibles France => Suisse pour accroître vos revenus, vos perspectives de carrière, et vivre une autre expérience, merci de partager le lien de cet article vers vos amis, qu'ils envisagent de devenir prof, ou de quitter le métier de professeur.

 

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Commentaires: 23
  • #1

    Esther KPLE (jeudi, 14 avril 2022 19:43)

    Bonjour madame/ monsieur, je souhaite enseigner en Suisse et j'ai besoin de votre aide.

  • #2

    Aide aux Profs (lundi, 18 avril 2022 23:08)

    Bonjour Esther
    Si vous suivez toutes les explications de notre article, il suffit de vous laisser guider ensuite.
    Nous n'accompagnons pas vers cette évolution professionnelle.
    Cordialement.

  • #3

    Tekura (lundi, 20 juin 2022 06:46)

    Bonjour,

    Tout d'abord merci pour votre article bien complet et très utile. Comme beaucoup d'entre nous j'ai également envie de partir enseigner en Suisse. Toutefois, je me posais quand même une question :
    Si je démissionne de l'éducation Nationale en allant travailler en Suisse, est-il possible que plus tard je revienne travailler dans l'éducation nationale ou pas?

    Merci de votre retour.

  • #4

    Aide aux Profs (lundi, 20 juin 2022 17:48)

    Bonjour Tekura
    Il vaut mieux dans ce cas demander votre disponibilité pour convenances personnelles, ou pour suivi de conjoint, pour aller enseigner en Suisse, car si vous démissionnez, vous devrez soit rester contractuel pour l'EN en France, soit repasser un concours, en ayant perdu votre ancienneté précédente, ce qui ne sera pas le cas en disponibilité.
    Bien cordialement
    Aide aux Profs

  • #5

    Luc (mardi, 12 juillet 2022 20:36)

    Bonjour,

    Je suis étudiant en classe préparatoire en France.

    Je vais sûrement rejoindre une l3 de mathematiques à Lyon des la rentrée prochaine et mon objectif est clairement d'enseigner en Suisse en secondaire II idéalement.

    J'ai plusieurs questions :

    1/ Faut il obligatoirement parler l'allemand pour pouvoir enseigner en Suisse francophone ?
    2/ Pensez vous qu'il est judicieux de candidater à la HEP de Vaud pour un Master qui prépare le secondaire 1 puis de préparer le secondaire 2 à la fin du Master ( histoire d'avoir déjà un pied dans l'enseignement Suisse )?
    3/ Les conditions de travails sont elles plus acceptables qu'en France ( respect des élèves + niveau de vie avec le salaire )?
    4/ Les candidats Suisse sont ils avantagés en comparaison avec le Français ?

    Merci.

  • #6

    Luc (mardi, 12 juillet 2022 20:38)

    Ah oui une dernière question,

    En ayant étudié donc à la HEP de Vaud , est il possible d'enseigner partout en suisse après ?

  • #7

    Aide aux Profs (mardi, 09 août 2022 15:53)

    Bonjour Luc,
    1) Nous avons donné pas mal d'informations pour faire vous-même votre démarche, vous n'avez plus qu'à contacter les autorités Suisses pour en savoir plus. Une partie des établissements suisses demande de savoir parler allemand, mais à notre connaissance, ce n'est pas nécessaire pour les cantons de Vaud et de Genève.
    2) Aucune idée.
    3) Les salaires de fonctionnaires suisses sont 3,5 fois ceux des fonctionnaires français mais pas avec les mêmes exigences. Pour les contractuels enseignants le rapport est moindre, de l'ordre de 2 à 2,5 fois plus. Pour ce qui est du respect des élèves, ça dépendra de votre qualité de contact avec les jeunes. En France existent des établissements où les profs sont respectés car ils déploient un travail important pour leurs élèves. L'autorité en classe se gagnera par votre comportement de professeur. Pensez à réaliser des stages en développement personnel, pour savoir asseoir votre autorité, sans qu'elle soit autoritariste. Les élèves doivent sentir que vous êtes là pour eux, que vous avez à coeur de les faire réussir. En Suisse aussi il y a des professeurs qui n'en peuvent plus et qui ont des problèmes de discipline.
    4) Oui, les candidats Suisses sont avantagés en Suisse en regard des français, tout comme les candidats qui ont la nationalité française, en France, sont avantagés par rapport aux autres.
    5) D'après ce que l'on nous a dit, l'habilitation de la HEP vaut pour tous les cantons. Ensuite, chaque canton a des exigences propres, donc on n'enseigne pas automatiquement dans tous les cantons avec l'aval de la HEP.
    Cordialement.

  • #8

    Pauline (mardi, 16 août 2022 12:09)

    Bonjour,

    Sachant que j'aimerais travailler en Suisse à la rentrée 2023, est-il trop tard pour que je constitue un dossier maintenant ? Je vous remercie.
    Cordialement,

    Pauline

  • #9

    Aide aux Profs (jeudi, 01 septembre 2022 20:19)

    Bonjour Pauline,
    Vous avez au moins jusqu'à mi-septembre pour le constituer, ne tardez pas. Le plus tôt est le mieux.
    Cordialement

  • #10

    Gervais (samedi, 10 septembre 2022 20:27)

    Bonjour,
    Je suis professeur de mathématiques en collège en France depuis septembre 1997, dans l'enseignement privé catholique, sous contrat avec l'état.
    Je suis titulaire d'un DEA, ex master 2 recherche, en probabilité et statistiques appliquées à l'économie et à la finance obtenu en 1995.
    J'envisage de venir enseigner en Suisse, en tant que professeur de mathématiques.
    J'ai compris que je dois passer la DNL en anglais. Mais ai-je une chance? J'ai 52 ans
    Merci pour votre réponse,
    Delphine

  • #11

    Aide aux Profs (dimanche, 11 septembre 2022 01:17)

    Bonjour Gervais
    A 52 ans, c'est vrai que vous êtes aux deux-tiers de votre carrière, mais "qui ne tente rien n'a rien", dit-on. La Suisse va cruellement manque de profs du fait du papy-boom, ça a commencé depuis 2 ans, et si vous êtes un très bon professeur de maths, votre candidature peut les intéresser. C'est maintenant et sans tarder qu'il vous faut commencer le processus détaillé ci-dessus.
    Pour la DNL, il est sans doute possible de la passer ensuite, vous verrez cela au fur et à mesure de l'étude de votre dossier.
    Cordialement.

  • #12

    Bonneville (mercredi, 14 septembre 2022 13:52)

    Bonjour,
    Je souhaiterais savoir si dans la constitution du dossier il peut y avoir un équivalent à l'attestation de réussite au CAPES et de titularisation pour les personnels non-titulaires de l'Education Nationale ?
    Pour être plus précis, faut-il obligatoirement être titulaire ou un professeur contractuel exerçant depuis des années (plus de 10 ans et évalué positivement chaque année par les chefs d'établissements) peut-il espérer enseigner en Suisse ?
    En vous remerciant par avance pour votre réponse.
    Cordialement.

  • #13

    Aide aux Profs (jeudi, 15 septembre 2022 17:49)

    Bonjour Bonneville
    Contractuel ou titulaire, dès lors que vous avez un diplôme initial, de l'expérience, et que vous pouvez recontacter vos anciens chefs d'établissements pour qu'ils vous rédigent des recommandations, cela conviendra.
    Cordialement.

  • #14

    Abeille (mardi, 20 septembre 2022 19:42)

    J'ai bientôt 56 ans, j'enseigne depuis plus de 30 ans, je suis directrice d'école depuis 12 ans, j'enseigne en maternelle, J'ai la DNL en italien,. Des recommandations et rapports d'inspection excellents.
    Je souhaiterais postuler dans des écoles dans le Canton de Genève ou Vaud pour des classes de la 1ère à la 4ème.
    Pensez vous que j'ai les chances ?

  • #15

    Aide aux Profs (mercredi, 21 septembre 2022 02:24)

    Bonjour Abeille,
    Nous n'en avons aucune idée ! Si vous avez un excellent CV et beaucoup d'expérience, des recommandations, c'est la commission de la HEP qui jugera si elle consent à accepter votre dossier. Qui ne tente rien n'a rien, dit-on... Certes les 700,00 francs suisses à l'inscription font réfléchir, mais c'est comme ça, c'est leur procédure.
    Cordialement.

  • #16

    Léo (jeudi, 27 octobre 2022 11:29)

    Bonjour, en regardant la liste des documents importants nécessaire, je me rends compte qu'il me manque mes VS. Est-ce facile à obtenir, notamment ceux des années précédentes ?
    Merci

  • #17

    Aide aux Profs (vendredi, 28 octobre 2022 22:00)

    Bonjour Léo
    Vous n'en aurez pas besoin, si vous avez conservé la copie de vos avancements d'échelons, et que vous êtes en mesure de faire des impressions papier de différentes parties de votre compte I-Prof, ça devrait suffire, avec aussi la copie de vos notes de réussite à votre concours de professeur, et la copie du premier document de titularisation sur votre poste dans l'Education nationale.
    Vos VS sont à demander au secrétariat de votre établissement si vous êtes en collège ou lycée. Si vous êtes en école primaire, faites demander via la directrice, qui s'adressera au service RH de votre académie ou au service DPE.
    Plus directement vous avez aussi la possibilité de téléphoner au service RH de votre académie ou de passer par I-Prof et d'adresser un message pour demande copie de ces VS qui vous manquent.
    Nous conseillons toujours de demander copie de tout document concernant sa carrière, et de les archiver dans un dossier chez soi.
    Cordialement.

  • #18

    Toinou (dimanche, 13 novembre 2022 10:36)

    Bonjour,

    Je suis enseignant en Suisse et souhaiterais compléter quelques points soulevés par l'article et les commentaires.

    La maîtrise de l'allemand est un plus mais n'est que rarement indispensable. Au niveau primaire, c'est assez demandé car les enseignants sont des généralistes, qui peuvent être appelés à enseigner toutes les disciplines. Au secondaire I (le collège), il y a une plus grande spécialisation. L'allemand est appréciable (car c'est une discipline où il y a une certaine pénurie d'enseignants) mais pas indispensable. Au secondaire II (lycée), les enseignants sont strictement spécialisés en une ou deux branches, donc l'allemand n'est nécessaire que si vous comptez l'enseigner.

    Ensuite, notez bien que les concours français n'ont aucune valeur en Suisse. Ce qui est pris en compte pour la reconnaissance est avant tout les diplômes et (dans une certaine mesure) l'expérience. En principe, pour obtenir la reconnaissance, il faut une formation équivalente à ce qui est exigé en Suisse soit :
    • pour le primaire, une formation pédagogique de trois ans en haute école ;
    • pour le secondaire I, un bachelor (équivalent de votre licence) dans les disciplines enseignées et une formation pédagogique de deux ans en haute école ;
    • pour le secondaire II, un master dans la ou les branches enseignées et une formation pédagogique d'un an en haute école.

    Vous parlez de "contractuels", statut qui n'existe pas en tant que tel en Suisse. Ce qui s'en rapprocherait le plus est le remplaçant, engagé pour des remplacements de durée variable (de quelques heures à une année entière). Le système de remplacement est très variable suivant le canton mais le salaire est souvent déterminé par les diplômes et peut varier du simple au double. Ce statut n'offre aucune garantie de revenu.

    Enfin, les lettres de recommandation sont certes utiles mais elles ne correspondent pas à ce qui est usuellement attendu dans les dossiers de postulation en Suisse (et certains directeurs les regardent à peine, même s'il y a une forme de compréhension pour les carrières à l'étranger). Elles sont un équivalent du "certificat de travail", document qu'un employeur est tenu de remettre à un employé actuel ou ancien et qui spécifie la durée des rapports de travail, la nature du travail effectué et une appréciation de sa qualité (qui ne peut pas être négative selon la loi mais des formules codées existent). Il faudra donc s'assurer que les lettres de recommandation comportent le plus possible ces indications.

  • #19

    Aide aux Profs (lundi, 14 novembre 2022 20:01)

    Merci Toinou de toutes ces précisions, qui vont utilement compléter notre enquête qui avait été réalisé auprès de plusieurs professeurs du secondaire et du supérieur.
    Pour le Primaire, le Master2 des professeurs constitue-t-il un équivalent de la formation en Haute Ecole Pédagogique, ou le professeur peut-il obtenir une équivalence pour entrer en 2e ou 3e année ? Quelles sont les conditions pour, après le Bac en France par exemple, entrer à la HEP ?

    De même pour le secondaire, quelle est le mieux:
    1) Arrêter en licence les études en France puis demander à entrer en HEP pour obtenir la qualification Suisse ? Faut-il obligatoirement alors être citoyen Suisse ? Résident ? Est-ce que transfrontalier suffirait ?
    2) Après le Bac, réaliser le cursus en Suisse. Mêmes questions.
    3) Avec le Master1 ou 2, demander une équivalence pour faire la HEP, et dans ce cas dans quelle année pourrait-on accéder ?
    4) Avec la demande d'habilitation, nous avons compris que c'était pour un poste de fonctionnaire si c'est pour le public, ou un poste à l'année (ce qui explique que nous ayons employé le mot "contractuel").

    Pour ce qui est des lettres de recommandation, si le professeur en France n'arrive pas à obtenir, et c'est quasi certain, une lettre de son inspecteur ou de son chef d'établissement, car l'EN voit d'un mauvais oeil ses professeurs lorgner ailleurs pour faire le même métier (la France est pourtant une démocratie, mais les professeurs fonctionnaires perdent par ce statut une partie de leurs libertés, professionnellement), quels pourraient-être le type de personne considérées comme pouvant faire ce type de lettres de recommandation ? Est-ce que ça pourrait être par exemple des Responsables pédagogiques de Faculté, auprès desquels un professeur aurait réalisé des vacations ?

    Merci d'avance de vos réponses.
    Et si possible, adressez-nous les réponses ici avec vos coordonnées :
    https://www.apresprof.org/vos-propositions/

    Cordialement

  • #20

    Sophie Schoeller (mercredi, 23 novembre 2022 12:10)

    Bonjour,
    pourriez vous me dire ce que signifie," fournir la copie de ses VS annuels" SVP ?
    j 'essaie de constituer mon dossier et ce n'est pas simple !!
    MERCI BEAUCOUP

  • #21

    Aide aux Profs (mercredi, 23 novembre 2022 16:15)

    Bonjour Sophie
    La VS ou fiche de ventilation de services est un document officiel récapitulant votre « état annuel des services d'enseignements ». Tous les ans, vous en signez une, qui renseigne vos classes, et le nombre d'heures enseignées par classe. Le secrétariat de votre établissement vous donne à signer ce document chaque début d'année scolaire, et vous en donne copie ensuite. Cela atteste des niveaux de classes que l'on vous a confiés.
    Cordialement.

  • #22

    Manouchka (dimanche, 27 novembre 2022 15:47)

    Bonjour,
    Si j'ai bien compris, si je lance ma demande de reconnaissance de diplôme, ce sera pour 2024 ?
    Est-ce que ce l'attestation de la CDIP expire lorsqu'on l'obtient ?

    Merci d'avance

  • #23

    Aide aux Profs (lundi, 28 novembre 2022 23:42)

    Bonjour Manouchka
    Oui puisque pour la rentrée 2023 il fallait commencer les démarches en août/septembre 2022.
    Il faudra donc pour la rentrée 2024, adresser votre dossier seulement en août/septembre 2023.

    Si vous obtenez l'attestation CDIP, elle est valable ensuite pour les cantons que vous avez souhaités, et il n'y a pas de raison pour qu'elle expire, sauf si vous ne l'utilisez pas dans l'année qui suit l'obtention.
    Cordialement.