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Je suis devenu prof car mes études n'offraient pas de débouché...


Être indépendant financièrement, avec un salaire fixe, une garantie d’emploi, obtenir plus de vacances que les autres salariés, disposer d’un emploi du temps flexible, différent chaque année, constitue un panel d’atouts importants pour tenter les étudiants, qui, ne l’oublions pas, ont eu le temps, depuis le début de leur scolarité, de se familiariser avec ce rythme de vie, depuis leur entrée à l’école, il y a en moyenne une vingtaine d’années.

 

Devenir enseignant peut constituer une crainte de changer de rythme, pour avoir plus de temps pour soi.

 

Jean-Luc, 38 ans, Professeur agrégé d’Histoire, enseignant depuis

15 ans en collège, l’explique très clairement :

"Aucune ! (envie) C’était dans la continuité de mes études universitaires d’histoire, j’aimais bien cette discipline, et ma maîtrise offrait très peu de débouchés professionnels. Mon père me conseillait d’être fonctionnaire pour avoir la sécurité de l’emploi, être rassuré sur « mon sort », et moi, ce qui

m’intéressait, c’était de gagner ma vie tout de suite, dès lors que j’aurais réussi le concours, et d’avoir autant de vacances que durant toute ma vie d’écolier, et d’étudiant. À aucun moment je n’ai songé aux élèves, à la pédagogie, à tout ce que supposait ce métier. Je m’en foutais complètement en fait".

 

Camille, 43 ans, enseigne depuis 20 ans, et invalide elle aussi cette

thèse du métier rêvé dès l’enfance :

« J’ai obtenu mon Capes d’Histoire-Géographie en 1992 après une maîtrise d’histoire, où les débouchés en-dehors des concours de la fonction publique relèvent du parcours du combattant.

Entrer dans l’enseignement correspondait juste à la continuité de mes études, et ma capacité à obtenir le concours s’est substituée à cette absence de motivation à devenir enseignante ».


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